Entretien avec Grégoire Pennone, CEO de ONE swiss bank. La banque a fortement amélioré son ratio coûts-revenus au cours des douze derniers mois et enregistré des afflux nets positifs au premier semestre.
Article publié sur agefi.com

L’établissement genevois ONE swiss bank a amélioré son résultat opérationnel de 0,59 million de francs au deuxième semestre 2021 à 1,27 million sur les six premiers mois de cette année, selon les chiffres communiqués mercredi. Si le bénéfice net du groupe coté s’inscrit toujours dans le négatif, à -0,84 million, cela est essentiellement dû à l’amortissement de 2 millions qu’il a dû inscrire ce semestre dans les comptes. Malgré des conditions sur les marchés financiers particulièrement défavorables, ONE swiss bank, avec un effectif de 68 équivalents plein-temps, a enregistré des afflux nets d’argent frais positifs (93 millions). Le recul des avoirs sous gestion de 361 millions à 4,69 milliards est ainsi dû aux marchés et aux cours de change. Les explications du CEO de ONE swiss bank Grégoire Pennone.
Pourquoi avez-vous dû procéder à un nouvel amortissement?
Les normes comptables suisses, contrairement aux normes IFRS (ndlr: internationales), nous obligent à amortir le goodwill issu notamment de la fusion avec Banque Profil de Gestion (BPDG) pendant cinq ans. Cette charge se monte à 2 millions pour ce semestre. C’est une opération purement comptable, qui est indépendante du résultat opérationnel: nous ne creusons pas notre perte.
N’auriez-vous pas dû adopter les normes IFRS au moment de la fusion avec BPDGpour éviter cela?
Nous avons mené en 2021 une succession d’opérations complexes pour un petit établissement bancaire, qui comprennent un asset deal avec une banque à Zurich et l’ouverture d’un bureau, le rachat de ONE par BPDG et la fusion des établissements, la migration et fusion des systèmes informatiques, et l’acquisition d’une société de gestion à Dubaï. Notre réviseur a estimé que ONE swiss bank représentait déjà un bon cas d’examen pour l’expertise comptable. Changer les normes aurait encore ajouté à la complexité.
Vous avez amélioré le ratio coûts-revenusde 11 points de pourcentage sur 12 mois. Quel est votre objectif?
Je ne suis pas sûr de pouvoir poursuivre sur cette tendance. Le ratio de 90% que nous avons atteint ne peut pas être un objectif, face à un ratio moyen des banques suisses de 65-70%. Il faut faire progresser le côté revenus, par exemple en proposant des services à haute valeur ajoutée aux clients existants, ou en transformant des mandats d’exécution de transactions en mandats de gestion complets. En parallèle, le travail sur les charges doit se poursuivre, en identifiant des éléments de potentielles économies additionnelles pour préparer l’avenir.
L’afflux de fonds net a été positif, malgré les marchés. Vous en êtes satisfait?
Si vous m’aviez posé la même question il y a huit mois, je vous aurais répondu que nous aurions souhaité un afflux plus important. Je ne peux évidemment pas me satisfaire d’une perte d’actifs en raison de marchés baissiers. Dans un tel contexte, c’est un défi de convaincre des clients à nous confier davantage d’actifs. Toutefois, les performances de nos stratégies quantitatives ont généré des pertes inférieures à la moyenne de l’industrie et ont été saluées des investisseurs institutionnels. Nous sommes donc contents d’avoir limité l’impact négatif, sans être nécessairement satisfaits dans l’absolu.
Comment se fait-il que votre ratio de fonds propres réglementaires ait baissé de 42 points de base à 16,53%,alors que leur montant absolu a augmenté de 1,3 million à 32,4 millions?
C’est le cas pour la plupart des banques au premier semestre 2022. Les notations de crédit de certaines sociétés revues à la baisse ont engendré une augmentation des actifs pondérés des risques (RWA) (ndlr: le dénominateur de la formule de calcul du ratio de fonds propres). Nous avons réussi à conserver à peu près le même ratio.
Qu’en est-il de vos ambitions de développement dans ce contexte?
Notre conviction profonde est qu’il faut poursuivre ce que nous avons construit. Tant qu’il y a des opportunités, il faut les saisir. Mais il y a actuellement une asymétrie entre l’offre limitée et la demande, avec beaucoup d’acteurs qui ont l’obligation de croître. Nous observons donc aussi d’autres types de transactions, par exemple des financements de la croissance externe chez les gestionnaires financiers indépendants, qui sont confrontés à des défis réglementaires, de coûts, et de développement. Nous pourrions y prendre une participation minoritaire.
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