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La fin de l’Homo sapiens dans la finance

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Aymeric Converset

Head of Quantitative Management at Dynagest by ONE

L’avènement de la robotisation dans la finance constitue une véritable révolution. Quelle place pour l’humain dans ce nouveau paradigme ?

“Frankenstein ou le Prométhée moderne” parait en 1818 et crée une onde de choc poétique, scientifique et anthropologique. Cet ouvrage de Mary Shelley, publié post-révolution française, a marqué des générations entières de lecteurs. Le passage où le Dr Frankenstein parcourt la plaine de Plainpalais à Genève, épouvanté par le fait que sa créature vient d’assassiner son frère William, est certainement le fait marquant de ce livre. Il illustre parfaitement cette légende urbaine selon laquelle l’Homme ne peut créer que des choses qui causent sa perte. L’idée selon laquelle il n’y a pas meilleur que nous, les êtres humains, fait partie de notre for intérieur.

Or, ce que nous sommes en train de vivre avec l’émergence de l’intelligence artificielle va à l’encontre de cette doctrine. L’auteur à succès José Rodrigues Dos Santos évoque des éléments de ce changement de paradigme dans son livre “Immortel”. Pour lui, ce que nous vivons est comparable à “l’apparition de l’agriculture, de l’écriture, ou encore de l’électricité”. La possibilité que les machines “remplacent entièrement les êtres humains dans toutes les professions commencent à être prise au sérieux”. Cette montée en puissance des robots est le fruit de travaux sur la thématique (apprentissage profond, gestion de la “big data”, réseau de neurones artificiels, etc.) mais aussi d’un développement exponentiel des capacités de calculs. En 1997, le “supercomputer” d’Intel avait une capacité de 1.338 Teraflops (Flops: le nombre d’opérations en virgule flottante par seconde). 10 ans plus tard, le “supercomputer” d’IBM était 470 fois plus rapide et en 2020 le supercomputer japonais Fugato a atteint une capacité de 415 Petaflops soit 415 000 fois plus puissant que le système d’Intel en 1997. Cette progression époustouflante a permis de faire naître des projets très ambitieux comme le “Human Brain Project”. Cette initiative de grande échelle cherche à simuler un cerveau humain dans un ordinateur.

Le secteur de la finance (et plus particulièrement la gestion d’actifs) a également commencé sa métamorphose. Ces activités se prêtent extrêmement bien à la robotisation, que ce soit dans la gestion de fonctions chronophages ou dans la prise de décisions d’investissements. Les robots permettent de répéter des tâches sans lassitude, sans émotion avec toujours le même degré de précision ; le tout en un temps record. Au niveau des décisions d’investissement, l’intelligence artificielle est très précieuse, car elle permet de prendre des orientations sans biais cognitifs sur une base rationnelle et transparente. En comparaison à ce processus clair, les décisions d’investissements découlant d’une analyse humaine paraissent bien plus désordonnées, troublées et aléatoires. En effet, la complexité de la psychologie humaine, notamment notre capacité à gérer nos émotions et nos biais comportementaux, est souvent la cause des contre-performances financières. L’avènement des stratégies quantitatives et la raréfaction de la gestion fondamentale dans la gestion d’actifs témoignent donc de cette supériorité. En fin de compte, cette tendance n’est que le reflet de notre société. L’avenir de l’humain se trouve plutôt en amont des machines dans leur conception en attendant que les robots s’occupent eux-mêmes de cette tâche…

Dans son livre “Sapiens, une brève histoire d’humanité”, Yuval Noah Harari décrit très bien ce bouleversement et l’inscrit dans notre histoire. L’auteur nous invite également à une réflexion sur notre futur qui sera certainement lié à la biogénie, aux cyborgs et à la vie inorganique… Des concepts que Victor Frankenstein avait lui investigués sur les bords du lac Léman il y a près de 200 ans…

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