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Une bonne nouvelle plombe l’ambiance

François Christen

François Christen

Chief Economist

La vigueur du marché du travail américain apporte de la crédibilité à la posture austère de Jerome Powell.

Original article published on agefi.com

Les grandes banques centrales occidentales ont joué leurs partitions sans fausse note en relevant leurs taux d’intérêt respectifs comme elles l’avaient signalé au cours des dernières semaines. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) a opté pour un incrément de 0,25 point de pourcentage, qui laisse davantage de temps pour évaluer les effets retardés du cycle de resserrement archi-agressif conduit l’an passé. Wall Street a initialement salué la mansuétude de la Fed, bien que le communiqué laisse entrevoir d’autres relèvements de taux d’intérêt (au pluriel). Le FOMC n’a pas atteint son objectif, malgré la désinflation qui se manifeste depuis quelques mois.

Le discours austère de Jerome Powell n’a pas été entendu par les investisseurs qui persistent à «combattre la Fed» en contradiction avec le vieil adage. Le dollar et les rendements ont sombré après la réunion du FOMC alors que le S&P 500 a poursuivi le rebond spectaculaire amorcé en octobre. La Réserve fédérale a donc un problème de crédibilité qui s’explique en partie par la «trahison» de juin passé, quand le FOMC a relevé les taux d’intérêt de 0,75 point après avoir signalé un geste de 0,5 point. Ce changement de dernière minute, motivé par la récupération opportuniste d’un mauvais chiffre d’inflation, a démontré qu’il ne fallait pas accorder une trop grande confiance à Jerome Powell et ses collègues.

Sachant que la Fed navigue à vue, il convient d’accorder une attention particulière aux indicateurs susceptibles d’influer sur ses décisions. Dans cette logique, le rapport de l’emploi publié vendredi passé a brisé l’élan des actions et renversé la tendance baissière des rendements. La création de 517.000 postes et la baisse du taux de chômage à 3,4% en janvier (au plus bas depuis 53 ans) mettent en lumière un marché du travail aussi ferme que tendu. Cependant, l’inflation salariale reflétée par la progression de revenu horaire moyen (0,3% en janvier, 4,4% en glissement annuel) et l’indice coût de l’emploi (en hausse de 1% entre septembre et décembre) demeure modérée.

Les enquêtes de l’ISM transmettent des messages contradictoires: le déclin de l’indice manufacturier invite la Fed à la retenue, mais le rebond de la jauge consacrée aux services justifie un resserrement accru des conditions monétaires pour rétablir la stabilité des prix. En résumé, les indicateurs récents sont compatibles avec un «atterrissage en douceur» de l’économie, mais ils devraient conforter la Fed dans sa volonté de relever les taux d’intérêt à plusieurs reprises. Les taux monétaires pourraient ainsi culminer au-dessus de 5% et y rester jusqu’à la fin de l’année (sauf circonstances impliquant des risques systémiques majeurs).

En Europe, la BCE a relevé ses taux d’intérêt directeurs de 0,5 point de pourcentage, comme «pré-annoncé» en décembre. Le Conseil des gouverneurs prévoit un relèvement de même ampleur en mars, mais reste évasif quant à la suite du programme qui sera définie en fonction des développements futurs. Dans le sillage de la Fed, la BCE pourrait réduire l’incrément à 0,25 point en mai avant d’interrompre son action lorsque les taux d’intérêt monétaires auront atteint 3,5%. La décrue de l’inflation dans la zone euro observée en janvier (-0,4% mensuel, 8,5% annuel; respectivement -0,8%, 5,2%) constitue un développement réjouissant, de nature à réduire l’influence des «faucons».

Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a relevé son taux d’intérêt de base de 0,5 point, de 3,5% à 4%. La banque centrale observe une progression plus soutenue des salaires et des prix des services, mais elle prévoit un reflux rapide de l’inflation à tel point que le renchérissement pourrait tomber en dessous de 2% à moyen terme. Bien que confus, le message de la banque centrale a provoqué une détente significative des rendements en livres sterling.

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